INDONESIE

La famille

La propriété familiale constitue un fort lien spirituel entre les Balinais et leur foyer.

Jusqu’à cinq générations vivent sous le même toit (beaux-parents, grands-parents, cousins, oncles et tantes, parents éloignés). Lorsque les fils se marient, leur épouse vient les rejoindre et s’occupe de la maison et des enfants. Pour cette raison, un garçon a plus de valeur qu’une fille, non seulement parce qu’il s’occupera des parents âgés mais aussi parce qu’il héritera de la maison et effectuera les rites funéraires afin que les âmes des parents défunts puissent se réincarner et ne deviennent pas des fantômes errants.

La propriété familiale doit respecter un certain nombre de règles, et notamment le concept de l’échelle humaine qui produit un système de mesure unique, attribuant la plus vaste habitation à l’homme le plus grand et le mieux nourri. La taille et les proportions des pavillons, des murs, des sanctuaires et des portails correspondent aux mesures du propriétaire, inscrites sur une baguette de bambou utilisée pour délimiter la construction. Toute structure est considérée comme un être vivant avec des pieds (le stylobate), un corps (le bâtiment) et une tête (le toit). La propriété familiale est également un corps métaphorique : le sanctuaire est la tête, les pavillons de repos et des invités, les bras, la cour centrale, le nombril, le foyer les organes sexuels, la cuisine, les jambes, et les pieds et la fosse à déchets, l’anus.

Les hommes jouent un rôle prépondérant dans la vie du village, ils participent à l’éducation des enfants et sont les seuls à pouvoir travailler dans les rizières. Les femmes effectuent toutes sortes de labeurs, des travaux manuels (elles portent des sacs de ciment frais, des briques sur la tête), elles vendent sur les marchés, occupent des emplois dans le tourisme. Leur rôle traditionnel est de s’occuper des autres, de préparer les repas et les offrandes quotidiennes.

Les offrandes

Les divinités, les ancêtres, les esprits et les démons sont des personnages très importants. Les Balinais leur font des offrandes toute la journée en signe de respect et de gratitude, ou pour apaiser un démon maléfique. Un présent fait à un être supérieur doit attirer son regard, si bien que chaque offrande constitue une œuvre d’art. La plus courante consiste en une feuille de palmier à peine plus grande qu’une soucoupe, sur laquelle sont déposés fleurs, nourriture (essentiellement du riz) et quelques pièces de monnaie. Les sanctuaires plus importants et les grandes occasions exigent des offrandes plus recherchées telles que des pyramides colorées de fruits ou de gâteaux ou même des animaux entiers cuits à point, comme le babi gulling (cochon de lait).

Le respect des règles

Les Balinais ont beau être tolérants et paisibles, il faut tout de même respecter un certain nombre de règles.

Voyager, c’est s’adapter aux coutumes et habitudes locales, il est donc souhaitable de s’habiller correctement et de bien se comporter dans les villages ruraux et sur les sites religieux.

A savoir :

  • Il est toujours mal vu, même si ça évolue, de porter des vêtements qui dévoilent trop l’intimité et de se promener torse nu.
  • Évitez les seins nus car la nudité des étrangers met mal à l’aise les Balinais.
  • Dans les temples et les mosquées, couvrez vos épaules et vos genoux. A Bali, des selangdong (foulard traditionnel) ou des étoles sont en général mis à disposition moyennant un modeste don.
  • Les femmes sont invitées à ne pas rentrer dans les temples lorsqu’elles sont enceintes, viennent d’accoucher ou ont leurs règles. Celles-ci sont alors considérées comme sebel (« impures »), au même titre que les personnes endeuillées ou malades.
  • Les tongs sont tolérées dans les temples, à condition que vous soyez habillés. Si vous vous rendez dans une administration vous devrez faire un effort d’élégance.
  • Ne vous placez jamais plus haut qu’un prêtre, en particulier lors de fêtes.
  • Retirez vos chaussures avant d’entrer dans une mosquée ou chez un Balinais.
  • Ne touchez jamais la tête de quelqu’un (et notamment les enfants), considérée comme la partie sacrée du corps renfermant l’âme.
  • Pour donner un objet, utilisez la main droite ou-encore mieux- les deux mains à la fois.
  • Parler avec les mains sur les hanches indique mépris, colère ou agressivité
  • Pour faire signe à quelqu’un, agitez la main tendue vers le bas. Les manières occidentales sont considérées comme grossières.
  • Ne faites pas de promesses de cadeaux, livres ou photos non tenues car les Balinais attendront consciencieusement.