Une escapade romantique sur l’Irrawaddy River à Mandalay
Au terme de notre séjour à Mogok, au nord de la Birmanie, notre ami Vince nous a réservé une surprise de taille. Nous devions passer une nuit à Mandalay avant de redécoller pour Bangkok. Mais au lieu de nous amener dans un hôtel de la ville, son guide-chauffeur, Jordan nous a déposés au bord de la rivière Irrawaddy au pied d’un ponton où été amarré un magnifique et grand bateau en bois.
Ses formes rondes et accueillantes appelaient à la détente et au bien-être, il s’en dégageait une atmosphère zen et apaisante. Une très belle façon de conclure notre voyage birman. Nous avons été accueillis par Rudy, français installé depuis de longues années en Birmanie, qui s’occupe des deux bateaux de la flotte.
A l’intérieur tout est en bois, le parquet est doux et chaud au contact des pieds nus. Au rez-de-chaussée 4 cabines avec salle de bain privative sont décorées avec raffinement et goût, on se sent tout de suite chez soi, c’est extrêmement confortable. Le pont supérieur accueille, à la poupe un vaste salon cosy qui offre une vue très dégagée sur le fleuve et son environnement, puis une spacieuse table à manger et un grand bar.
Toutes les conditions sont réunies pour lâcher-prise. Très vite, les amarres sont larguées et nous glissons paisiblement sur les flots, au milieu du va-et-vient des embarcations birmanes qui transportent personnes et marchandises. L’Irrawaddy est le principal cours d’eau du pays et un axe de communication majeur. Les paysages se déroulent comme dans un film, avec d’innombrables pagodes, stupas qui émergent des arbres et de la végétation.
Nous pouvons une fois de plus voler des instants et des scènes de vie quotidienne, des femmes nettoient leurs linges, des moines dans leur robe rouge-safran, nous regardent passer paisiblement. Notre faible vitesse est propice à la contemplation et la décontraction. Nous sommes lovés dans des fauteuils profonds et confortables, avec un verre de rosé très frais, ces instants sont absolument magiques.
Après quelques heures de navigation et de délectation, nous accostons tranquillement sur un banc de sable. Le personnel s’affaire pour nous préparer une soirée mémorable, un délicieux dîner-barbecue, avec des mets de qualité et des spécialités locales.
A la nuit tombée, nous foulons le sable frais, avec la douce sensation d’avoir fait escale sur une île déserte, au bout du monde. Nous sommes seuls sous la voute étoilée. Une très jolie table a été dressée, un grand feu crépite et réchauffe le fond de l’air, les soirées sont fraîches. Le temps s’est arrêté, la soirée est tout simplement délicieuse et romantique, les sourires illuminent tous les visages. Un pur bonheur. Un dernier verre au bar conclut cet incroyable moment. La nuit est douce sous la couette moelleuse et confortable.
Le réveil se fait au petit matin, des langues de brume nous encerclent et créent une atmosphère tout à fait particulière. Le lever du soleil accompagne notre petit déjeuner sur le pont, dans des instants pareils, on a l’impression de faire corps avec la nature et l’environnement.
C’est avec grand regret que nous quittons nos amis, qui retournent à Mogok et ce bateau auquel on s’est très vite attaché. Cette escale fut courte mais intense, à refaire absolument, un vrai coup de cœur.
Un grand merci à Didier, grâce à qui l’escale a été possible, à Rudy pour son accueil chaleureux et à Vincent pour cette délicieuse surprise.
L’Irrawaddy est un fleuve d’Asie du Sud Est d’environ 2 170 km de longueur. C’est le principal cours d’eau de la Birmanie. Sa large vallée centrale constitue la Birmanie « historique », d’abord habitée par les Pyus, puis par les Birmans. C’est aussi le principal axe de communication du pays. L’Irrawaddy est formé par la réunion dans le nord du pays, près de la ville de Myitkyina, de la Mali et de la Nmai, nées de chaque côté de la frontière du Tibet, dans les montagnes de l’Himalaya. Pendant ses premiers kilomètres l’Irrawaddy traverse une région montagneuse proche de la frontière chinoise. Puis il coule dans la vaste plaine centrale birmane, où il reçoit les eaux de la Shweli et de la Myitnge en rive gauche (orientale), puis de la Mu et du Chindwin, son principal affluent, en rive droite (occidentale). Finalement, il se jette par un vaste delta dans la mer d’Andaman, une mer tributaire de l’océan Indien. Ses alluvions sont considérables et son delta s’agrandit régulièrement vers le sud, gagnant certaines années jusqu’à 60 mètres. Le cours inférieur du fleuve fait partie de l’habitat du dauphin de l’Irrawaddy (Orcaella brevirostris) et du requin de l’Irrawaddy (en) (Glyphis siamensis), deux espèces gravement menacées.
Pour en savoir plus, site en anglais : http://www.ancientcitiesflotilla.com/
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