MAROC

La vallée du Drâa

Un des joyaux du sahara marocain, près de la frontière algérienne, offre un véritable dépaysement. La randonnée chamelière est une très belle façon de la découvrir, de l’explorer et de partir à la rencontre des populations nomades.

« Le désert vous ponce l’âme… le désert n’est pas complaisant. Il sculpte l’âme. Il tanne le corps… le désert est beau, il ne ment pas, il est propre… Il est le sel de la Terre… ». Théodore Monod, grand explorateur, en parle si bien.

L’aventure commence en quittant l’effervescence de Marrakech, direction Ouarzazate et Zagora, noms mythiques qui ont une résonnance si particulière, en passant par le col Tichka. Les montagnes pré désertiques du Saghro sont superbes et changeantes. Les oasis aux palmeraies gigantesques qui abritent des villages fortifiés et des kasbahs en pisé donnent un avant-goût de ce qui attend le voyageur au bout de la route. Puis au sud-est de Zagora, la vallée du Drâa s’annonce, elle abrite le plus long fleuve du Maroc. Il serpente paisiblement d’oasis en oasis en amenant fraîcheur et vie à la population locale. Ses eaux précieuses sont utilisées pour irriguer les palmeraies qui le bordent.

Explorer ces lieux magiques au rythme d’une caravane chamelière est le moyen idéal pour se mettre au diapason des nomades qui vivent là depuis la nuit des temps. Le Sahara marocain ouvre ses portes. Tout au long du parcours de 60 km, qui mène l’expédition à la frontière avec l’Algérie, c’est une explosion de couleurs, de sensations, d’odeurs. Lentement, au rythme des dromadaires, les oasis dévoilent leurs charmes, Beni Ali et ses jardins de héné, de légumes et de dattes, Bougerne, Tagounit, Tiraf, des noms qui évoquent l’évasion. Le parcours est une alternance de verts, pour les cultures dans les oasis, d’orangés, rosés pour les dunes parsemées de palmiers. Le temps suspend son vol, le désert est silencieux, il est surprenant.

 

De temps à autres, des berbères habillés du bleu profond si caractéristique, sortent de nulle part, sourient aux voyageurs de passage, les accueillent chaleureusement, puis disparaissent comme ils étaient apparus. C’est avec regret, mais la tête dans les étoiles que l’on quitte cet univers, en se promettant de recommencer.

Qui plus est, ce trek est très abordable, il ne présente aucune difficulté technique, les temps de marche avoisinent les 6 heures par jour, et sont harmonieusement répartis, tenant compte des températures, et aménageant des temps de repos et de sieste. La vie en bivouac est très plaisante et rendue très agréable par l’équipe encadrante.

 

 

 

 

Tout est fait, pour se sentir bien, repas copieux, variés et savoureux, campement monté à chaque fin d’étape, échanges chaleureux et instructifs, et quelques surprises, comme la confection d’un four et la cuisson du pain au milieu des dunes. Cette aventure est très dépaysante, elle permet à quelques heures de la France, de vivre une belle expérience et de revenir un peu différent.