MARTINIQUE

crédit photo : Naïm Combo

Le premier Raid des Alizés, s’est déroulé du 19 au 23 novembre 2015 à La Martinique de la volonté, entre autres, du Comité Martiniquais du tourisme de faire découvrir le côté nature, sauvage et sportif de l’île. 100 % féminin, il a regroupé 47 équipes de 3 filles qui se sont affrontées durant 3 jours dans des paysages superbes, verdoyants, bruts. Au programme VTT, canoë, Trail sur la Montagne Pelée, et Run and Bike. Chaque équipe courait pour une association et de son classement au général dépendait la somme finale collectée. La destination Martinique est souvent synonyme de plages, d’eau turquoise et de palmiers, mais l’île de beauté regorge de trésors naturels qui valent le détour et qui méritent qu’on s’y attarde. Voici quelques bons plans pour la découvrir différemment.

Le circuit des Grands Rhums de la Martinique

L’île de la Martinique est une terre de rhums très réputée, cet alcool fait partie intégrante du patrimoine national.  Sa fabrication a commencé dès le XVIIème siècle et certaines distilleries, datant de cette époque, sont encore en activité. Aujourd’hui, les rhums agricoles de Martinique sont les seuls au monde à bénéficier de l’appellation AOC (depuis le 5 novembre 1996) et se distinguent grâce à leur production exclusivement issue du jus de canne à sucre.

Un circuit qui fait le tour de l’île aux fleurs propose de découvrir cet héritage d’exception via la visite des sites de fabrication. Un aperçu non exhaustif de ce qu’il est possible de découvrir. A l’extrême nord à Macouba, la distillerie familiale JM en activité depuis 1790 est logée sur les flancs de la Montagne Pelée, l’Habitation Bellevue bénéficie d’un climat tropical humide et de terres volcaniques particulièrement fertiles et propices à la culture d’une canne à sucre d’exception.

Au nord-ouest (Caraïbe), au pied de la Montagne Pelée, Depaz à Saint-Pierre produit un rhum aux grandes saveurs issu d’une terre volcanique, de l’eau de source et d’un bon ensoleillement. Dillon à Fort-de-France est l’une des plus connue, son domaine datant de 1690 est ouvert à la visite.

A sud, la plantation des Trois-Rivières, reconnaissable par son logo bleu turquoise, produit un rhum agricole issu du savoir-faire de près de 250 ans.

Sur la côte est (Atlantique), les terres de Saint-James à Sainte-Lucie cultivent des cannes à sucre qui donnent au breuvage une saveur particulière et une authenticité.

Un peu plus au sud, le Rhum Clément au François ouvre les portes d’un domaine comprenant une plantation, un parc botanique et une habitation créole, classée au monument historique, ouverte au public.

Les secrets de fabrication du rhum et dégustations

Le Club Dillon à Fort-de-France est un espace de dégustation permettant de découvrir la gamme en toute intimité. 9 route du Châteauboeuf à Fort-de-France, 05 96 75 00 18, www.rhums-dillon.com

La Favorite au Lamentin produit le plus doux des rhums AOC de Martinique, ses saveurs sont sucrées et caramélisées. Cette distillerie familiale permet aux visiteurs de voir une machine à vapeur en fonctionnement. Visites et dégustations gratuites. D13 – ancienne route du Lamentin, 97205 Fort-de-France, cedex, 05 96 50 47 32, www.rhum-lafavorite.com.

La Mauny à Rivière Pilote représente 150 ans d’histoire et de savoir-faire. La visite permet de découvrir en détail les étapes de l’élaboration et la cabane à rhum offre un lieu de dégustation et une boutique. Domaine La Mauny, Rivière Pilote, 05 96 62 62 08, www.lamauny.com.

Pour manger

La ferme « An Griyav la » est le lieu idéal pour profiter d’une pause gourmande et découvrir le goût vrai des produits fermiers. Une collation est composée de spécialités, comme par exemple, Ti nain lan mori, igame et queue de cochon, salade de giraumon du terroir accompagnées d’une boisson. Moulin A Vent 97231 LE ROBERT, 05 96 65 21 1, www.bienvenue-a-la-ferme.com/ferme-an-griyav-la-288094/contact_plan_acces

Le restaurant Anba Fey Tôl La possède une vaste terrasse les pieds dans l’eau sur la plage de Madiana et propose des spécialités locales. C’est aussi l’endroit idéal pour admirer le coucher de soleil et écouter des slameurs deux mercredis par mois, plage de la Madiana, Schoelcher, 05 96 61 94 84.

La Martinique recèle aussi des adresses haut de gamme, alliant modernité et recettes ancestrales comme le Ti Foyaal à Fort-de-France avec son chef Harold Jeanville, Observatoire de l’eau Martinique, 7 Avenue Condorcet, 05 96 60 03 74, Le Brédas à Saint-Joseph de Jean-Charles Brédas, Entrée Presqu’île, Riviere-Blanche, 05 96 57 65 52 ou encore le Pignon nouvelle vague d’Eddy Bias, Anse à l’âne, Les Trois-Ilets, 05 96 38 30 60.

Pour une pause sucrée, la pâtisserie Suréna, rue Victor Hugo à Fort-de-France confectionne depuis 1906 des spécialités comme le Robinson, fourré à la confiture de coco, banane ou de goyage, ou encore les pâtés sucrés. 05 96 70 28 42.

Les incontournables

La Fondation Clément propose d’octobre à juin une saison d’expositions d’art contemporain à visiter sur le domaine pour promouvoir les arts caribéens et valoriser les artistes de la région. Domaine de L’Acajou, Le François, 05 96 54 62 07, www.fondation-clement.org/.

Habitation Saint-Etienne au Gros-Morne, le domaine est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, c’est l’un des derniers et plus beaux témoins de l’architecture industrielle de la fin du XIXè siècle en Martinique. Gros-Morne, 05 96 57 62 68, www.rhum-hse.com/.

La Savane des esclaves est un musée à ciel ouvert situé sur les hauteurs des Trois-Ilets. Le parcours serpente au milieu des cases traditionnelles du XIXè siècle et permet la découverte du mode de construction, il dévoile les secrets de fabrication du bâton de cacao, de la farine de Manioc, du jus de canne. Quartier La Ferme, Les Trois Ilets, 05 96 68 33 91, www.lasavanedesesclaves.fr/.

Le musée de la Pagerie est une sucrerie du XVIIIè siècle, entièrement restaurée qui fut le lieu de naissance de Marie-Josèphe Rose Tasher avant qu’elle ne devienne Joséphine de Beauharnais, impératrice. Vaste habitation de 500 hectares, on y exploita jusqu’à 300 esclaves pour la production de cacao, de coton et de canne à sucre. Labellisé « Maison des illustres », le musée présente une collection consacrée aux souvenirs de Joséphine. Domaine de la Pagerie, Les Trois Ilets Martinique, France, 05 96 68 38 34, www.napoleon.org.

La bibliothèque de Schoelcher était un édifice précurseur pour son époque, il a été conçu en 1884 par l’architecte Henri Picq. Classée monument historique, le lieu remplit une mission de conservation des documents patrimoniaux de la Martinique et de la Caraïbe pour transmettre la mémoire locale et développer la lecture et lutter contre l’illettrisme. Rue de la Liberté, Fort-de-France, 05 96 55 68 30, www.cg972.com/?q=node/54

Les jardins créoles étaient une source de subsistances pour la population et garantissait une source de subsistances aux familles et une autosuffisance alimentaire. Certains de ces lieux ancestraux sont ouverts à la visite comme le Jardin créole de Monique, lieu-dit du Pérou au Marin, 05 96 62 34 42. Et pour ceux qui veulent vivre une nouvelle expérience, les ateliers de Bèl Jaden proposent des cours de jardinage agro-écologique afin de valoriser le patrimoine végétal caribéen, quartier La Daubert, Le Lamentin, 06 96 29 21 46,
www.facebook.com/B%C3%A8l-jaden-264272760335078/

Le Jardin de Balata, propriété familiale de  Jean-Philippe Thoze, horticulteur et paysagiste, est planté autour de la maison créole de ses grands-parents et offre une exceptionnelle collection d’essences tropicales, km 10, route de Balata, Fort de France, 05 96 64 48 73, www.jardindebalata.fr

Crédit photo: Naïm Combo

Contrôleur aérien en Martinique depuis 2008, originaire des Comores, j’aime voyager, courir et explorer la nature. Au gré de mes voyages plus ou moins sportifs, j’ai eu l’occasion de visiter de nombreux pays. Je me suis mis à la photographie depuis décembre 2013 et j’aime immortaliser les magnifiques ambiances qu’il m’est permis d’observer. La Martinique est une magnifique région qui mérite largement le détour, j’adore aller dans des endroits méconnus ou oubliés de l’île et permettre aux martiniquais de redécouvrir leur île au travers de mes photos.

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