FRANCE

Jour 2 et 3 de l’escapade en Charente-Maritime

On reprend la route, on remonte tranquillement vers Royan, on longe la côte, on franchit la côte sauvage, on se dirige vers la patrie des huîtres, La Tremblade, Marennes.

L’endroit idéal pour déguster des huîtres, les seules, les vraies, les uniques, les Marennes bien sûr.

Visite de la Cité de l’huître à Marennes, elle est entièrement consacrée au coquillage. Pour tout connaître et tout comprendre.

Hélène Lagardère nous en parle

Au sortir de Marennes, petit à petit, la route se fait plus petite, plus campagnarde. On distingue au loin d’immenses étendues herbeuses avec des joncs qui ondulent sous la brise douce. Ce sont les claires, là où les huîtres prennent le fameux goût de la Marennes-Oléron. Le vent apporte par bouffées une bonne odeur salée, de mer toute proche. Et puis, au détour d’un virage, un paysage typiquement maricharentais se découvre.

Un petit chenal jouxte la route. Le talus, envahi du pétillement doré des moutardes sauvages, subi le rythme de la marée qui dépose et repose une foule petits bateaux de pêches et de chalands plats.  En haut du talus, une succession de cabanes de bois jouent les coquettes avec des détails de décoration croquignolets. Petits pots de fleurs, rideaux aux minuscules fenêtres, peintures vives…Au milieu de ce paysage ostréicole, la Cité de L’Huître s’est glissée en totale adéquation.

Ce pôle de découverte consacrée au fameux coquillage joue la carte éducative avec beaucoup de brio. Cinq cabanes de bois coloré déclinent en autant de thèmes toutes les facettes de l’huître, de ses métiers à ses pratiques, en passant par son terroir, sa cuisine et ses hommes. Sans renier la tradition, la grande originalité de ce pôle est d’avoir privilégié l’éducatif par les effets spéciaux. Alan Smith lui-même (celui du Seigneur des Anneaux !) a signé une mise en scène très belle et très novatrice pour mettre en valeur l’histoire et les particularités de la gigas. En mélangeant pédagogie, histoire, interactivité, films et musique, clin d’œil et humour, toutes les générations s’y retrouvent, des plus âgés pour le coté informatif au plus jeunes qui raffolent des procédés techniques époustouflants.

Une boutique propose des produits du terroir et des objets thématiques et un coin agencé de bornes interactives délivre des informations supplémentaires. Les amateurs de nature peuvent poursuivent la découverte en cheminant sur le sentier d’interprétation qui conduit à travers les claires, à parcourir en vélo ou à pied. Certains visiteurs choisissent de reprendre le chemin du retour à pied, pour partir à la rencontre des ostréiculteurs qui vendent leur production sur le chenal.

Visite et dégustation  L’aventure de l’huître est  sans aucun doute passionnante mais ce serait dommage de ne pas profiter d’un  tel cadre pour la déguster.  Avec votre billet d’entrée, vous pourrez  bénéficier de la visite, des animations, d’une dégustation de 2 huîtres et  d’un prêt de vélo (selon les disponibilités) pour faire une balade sur le  sentier d’interprétation qui sillonne le marais, les claires d’affinages,  les cabanes d’ostréiculteurs et les canaux d’irrigation.
Par ailleurs, le restaurant  « La Claire » présente son assiette dégustation et une carte  complète pour apprécier les huîtres et les produits de la mer et du terroir.  Déguster des huîtres à la  Cité de l’Huître leur donne une saveur particulière, c’est comme un vin  dégusté à la propriété en présence du vigneron

La Cité de l’Huître, chenal de la Cayenne, 17320 Marennes. Tél : 05 46 36 78 98. (www.citehuitre.com)
En avril, mai, juin et septembre, et les vacances scolaires, ouvert tous les jours de 10h à 19h.
Navette gratuite entre le parking et le site.
Location de vélo possible.


Restaurant Le Cayenne
, au menu huîtres, fruits de mer, poissons et desserts gargantuesques.

À faire aussi :
Promenade en mer avec un ostréiculteur au départ du port de la Cayenne, au bout du chenal.

La Cabane des Claires, Yannick Dubuy, Tél 05 46 47 93 43 ; vente au détail et expédition. Tous les jours du 15 juin au 15 septembre. Ferme pédagogique avec animations.

Après cette bonne bouffée d’air iodé, on sillonne les marais, pour s’avancer vers Rochefort, où l’on peut faire éventuellement escale, selon le temps dont on dispose. Un peu d’histoire à découvrir grâce à la prose d’Hélène Lagardère :

Rochefort, bâtie autour d’une vocation maritime, se découvre en un week-end, de musées en musées.

Rochefort est indéniablement et totalement dédiée à la mer. Elle est née pour cela, au XVIIe siècle, lorsque Louis XIV veut une marine digne de ce nom pour lutter contre les Anglais et partir à la conquête des colonies. Le village de 350 habitants devient très vite une grande ville de 20 000 habitants. Et depuis, rien ou presque, n’a changé : ni la configuration tracée au cordeau de la ville militaire, ni les grands entrepôts de commerce et d’industrie maritime, ni les hôtels particuliers, élégants et sobres, ni les rues très larges dont certaines sont encore pavées. Rochefort sortie des eaux se découvre à travers ses musées qui proposent une lecture plurielle et complémentaire de la vocation de la cité. Après un petit tour dans le marché fermier le samedi matin, il faut commencer le Musée de la Marine. L’hôtel particulier est une splendeur construite pour le Commandant et dévoile les clés essentielles pour comprendre la fondation et l’histoire de Rochefort : plans, maquettes de bateaux, objets marins et toutes les technologies inventives de l’époque. La ville militaire révèle un charme certain avec des rues géométriques, des hôtels particuliers aux façades austères mais embellies de balcons en fer forgé, des maisonnettes d’ouvriers en pierre blanche, … Il faut finir par l’hôtel Hèbre de St Clément (gratuit), un magnifique musée qui abrite des trésors issus des expéditions lointaines. Pour dîner et dormir, direction « Un hôte Monde » qui ouvre des chambres dans hôtel particulier typique de Rochefort, avec une cour intérieure et des volumes incroyables. La table, savoureuse, privilégie les produits locaux et fermiers. Le lendemain, on s’intéresse au côté industriel de Rochefort à travers la Corderie Royale et l’Hermione. En bord de Charente, les 374 m de la Corderie impressionnent par leur beauté architecturale et la technologie employée au XVIIe. Et l’Hermione propose une démonstration passionnante de restauration historique. En pénétrant au cœur de la fabrication d’une frégate, on perçoit la vie de Rochefort au XVII. Magistral.

  • Office de tourisme de Rochefort. Tél : 05 46 99 08 60. Internet : www.paysrochefortais-tourisme.com. Visites guidées.
  • L’Hermione. Tél : 05 46 87 01 90. www.hermione.com.
  • Musée National de la Marine. Tél : 05 46 99 86 57. Internet : www.musee-marine.fr.
  • Corderie Royale. Tél : 05 46 87 01 90. Internet : www.corderie-royale.com.

Puis on prend la direction d’un monde à part, où le temps suspend son vol, une petite île paisible et tellement jolie, peut être ma préférée : l’île d’Aix.

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