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Cette fois, je change un peu de continent pour vous emmener a Madagascar, plus précisement sur l’ile Sainte-Marie (encore une ile, vous allez me dire…).
L’île Sainte-Marie autrefois nommée Nossi-Ibrahim devenue aujourd’hui en malgache Nosy Boraha, est une île de la région d’Analanjirofo, dont les côtes sont à 5 à 12 kilomètres des rivages Nord-Est de Madagascar, dans l’océan Indien. De forme très allongée, elle mesure 49 km de long sur 5 km de large. Au sud, l’île aux Nattes (2,5 km sur 1,5 km) est séparée de l’île Sainte-Marie par un bras de mer d’environ 400 m de large. Un lagon entoure ces deux îles.
Le village principal est Ambodifotatra, à environ 10 km du sud de l’île. L’aéroport est situé à la pointe sud de l’île et est desservi par Air Madagascar depuis Antananarivo et Toamasina. Depuis decembre 2009, une ligne directe a été ouverte depuis l’ile de La Réunion.
L’église de Sainte-Marie, située à proximité d’Ambodifotatra, construite en 1857, est la plus vieille église de Madagascar. L’exploitation du bois, la culture de la canne à sucre et du riz, l’élevage des boeufs à des fins d’exportations ont contribué à l’essor de la petite ville capitale Port-Louis. A la fin des années 1860, l’île s’étend d’après un cadastre local sur 90 995 hectares et compte 5900 habitants. Elle fait partie du gouvernement de Mayotte et n’est rattachée à la grande île de Madagascar qu’à la fin du siècle.
Sainte-Marie est aussi un excellent « camp de base » pour aller observer les baleines a bosses qui viennent par centaines dans les eaux autour de l’ile, de fin juin a septembre.
L’île est au voisinage d’anses et baies remarquables. Les célèbres baies d’Antongil et de Tintingue ont été des repères de pirates des mers du Sud, l’activité des flibustiers et forbans y connaissant une croissance à l’époque classique entre 1620 et 1680. D’ailleurs on peut visiter un trés vieux cimetiere contenant des tombes de Pirates!!!
Non loin des voies maritimes où transitaient des navires revenant des Indes les cales débordantes de richesses, pourvue de baies et de criques protégées des tempêtes et abondant en fruits et en eau douce, Sainte Marie devint une base populaire pour les pirates au long cours du XVIIe au XVIIIe siècle. L’île aux Forbans, située au cœur de la baie d’Ambodifotatra, la capitale de Sainte Marie, verra séjourner des figures légendaires de la piraterie telles que : John Avery, Christophe Condent, Thomas Tew, William Kidd, et Olivier Le Vasseur. Beaucoup d’entre eux feront souche. De nombreux vestiges de cette histoire subsistent à Sainte Marie. Par exemple, dans la baie des Forbans gisent encore, à quelques mètres de fond plusieurs dizaines d’authentiques vaisseaux pirates.
Libertalia, mythe ou réalité?
Fait historique ou création littéraire, a ce jour, aucune preuve historique n’atteste qu’un tel endroit ait jamais existé ou même que ses deux fondateurs, le capitaine Misson et le moine Carracioli, aient jamais vécu. En revanche, le troisième protagoniste cité, le capitaine Thomas Tew, est lui, bel et bien mentionné en tant que tel dans les livres de la Marine britannique.
En effet, excepté Tew dont le décès est signalé en 1696, les seules mentions se rapportant à la colonie se trouvent dans le deuxième tome de Histoire générale des plus fameux pirates d’un certain Capitaine Charles Johnson, paru en 1728. Johnson étant autrement inconnu, plusieurs historiens ont supposé qu’il s’agit d’un pseudonyme. L’attribution de cette œuvre à l’auteur de Robinson Crusoe est basée sur une suite de déductions logiques et non des preuves. D’après Johnson, ou Defoe, Libertalia fut fondée sous Louis XIV par deux hommes en rupture de ban :
- un Français, capitaine de La Victoire, redoutable navire de guerre de 30 canons, ex-officier de la marine française, mais pirate de son état, Olivier Misson, pétri d’utopies ;
- un prêtre défroqué italien, Carracioli, imprégné de mysticisme.
À eux deux, après avoir jeté l’ancre, ils convainquirent l’équipage de fonder la société idéale. Selon certains auteurs, cette colonie aurait été bien plus qu’un simple asile pour pirates et flibustiers : c’était une véritable utopie politique, sociale et philosophique, l’équivalent moderne de l’Atlantide ou de l’Eldorado, et le précurseur des phalanstères du XIXe siècle.
Voici quelques extraits de l’Histoire générale des plus fameux pirates du Capitaine Charles Johnson publiée à Londres en 1728 où l’on voit exposées les idées politiques attribuées à Misson.
- Misson prit la parole devant tous. « Notre cause est une cause noble, courageuse, juste et limpide: c’est la cause de la liberté. Je vous conseille comme emblème un drapeau blanc portant le mot « Liberté », ou si vous la préférez, cette devise : « Pour Dieu et la liberté ». Ce drapeau sera l’emblème de notre infaillible résolution. Les hommes qui sauront prêter une oreille attentive aux cris de : « Liberté, liberté, liberté » en seront les citoyens d’honneur. »
- Ces hommes libres se sont organisés en groupes de dix pirates chacun et dans chaque groupe, ils ont choisi un représentant pour décréter des lois devant régir Libertalia. Les pirates ont partagé femmes, trésors et bétail très également entre eux.
- (…) Si quelqu’un s’adonnait à travailler une parcelle de terre, alors il possédait cette terre tant qu’il la travaillait. Des structures nombreuses et de bonne tenue furent établies dans l’enclave et après avoir érigé la maison du Parlement chacun aida chacun à ériger sa demeure. Les pirates décidèrent que les successeurs de Misson seraient élus tous les trois ans. Et une délégation de pirates se réunit au moins une fois l’an pour décider de toutes les décisions importantes concernant les pirates et leur communauté, et rien ne pourrait être fait sans leur consentement.
- Plus tard, Thomas Tew, capitaine célèbre en piraterie, fut nommé amiral de la flotte libertalienne. Sa mission principale était d’attirer plus d’hommes libres (les pirates) pour peupler l’enclave. Il était également responsable de protéger le port, le marché, et les riches maisons qui s’y étaient construites. Mais Tew échoua dans cette recherche de nouvelles recrues. De plus, il partit avec la flotte, et les hommes restés avec Misson, en petit nombre, ne purent empêcher les indigènes malgaches d’attaquer l’enclave et de tuer hommes, femmes, et enfants en grandes quantités.
- Cependant, Misson réussit avec 45 autres pirates à s’échapper; certains avec de l’or et des diamants. Pourtant lorsque Misson réussit à retrouver Tew, les deux hommes décidèrent de cingler vers l’Amérique et les Bahamas, plutôt que vers Libertalia.
- Misson ne l’a jamais fait, cependant. Son bateau fit naufrage durant une grosse tempête et tous ses hommes furent perdus. Voilà toute l’histoire de Libertalia…
L’île, pacifiée par la marine royale et déjà occupée par des ressortissants français dès 1750, est devenue une colonie française vers 1820-1822.
Lors de notre sejour sur l’ile nous avons été hebergé dans de superbes bungalows du Guesthouse « La Baleine ».
Cet endroit est vraiment magnifique et trés bien tenu par une famille Malgache.
On y mange trés bien, on peut partir à la peche au gros, y louer des scooters ou velos, faire du snorkeling ou juste flemmarder sur leur belle plage!!!
Liens:
-Office de tourisme de Sainte-Marie-
-Infos receuillies sur WIKIPEDIA-