AVENTURENEPAL

Retrouvez notre série d’articles consacrée au mythique trek du tour des Annapurnas, au Népal.

Jour 9 : mardi 6 mai 2014, Ledar (4221 mètres) ->Tong Phedi->High Camp (4881 mètres)

  • Heure de départ : 7H30
  • Heure de pause : 10H00/10H30
  • Heure d’arrivée : 11H30
  • Distance parcourue : 7,3 km

Depuis High Camp, on domine les Alpes !

Aujourd’hui, nous allons atteindre le dernier camp (high camp) avant le passage du col de Thorong La Pass à 5416 mètres. Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas souffert du mal des montagnes, à peine une petite pointe de mal de tête, qui fait son apparition juste avant de manger. Une fois le repas englouti, la douleur disparaît.

J’avoue, tout de même, une petite appréhension, les difficultés rencontrées lors de la dernière partie de l’ascension du Kilimanjaro me reviennent en mémoire. Notre guide Pradip est rassurant, il est confiant quant à la suite du trek, nous avançons à un bon rythme depuis le départ.

L’altitude se fait de plus en plus sentir, le souffle est court et le cœur s’emballe vite, il est primordial de marcher très lentement pour réguler le rythme cardiaque. C’est donc lentement et sûrement que nous marchons vers High Camp. Nous faisons le chemin avec un troupeau de yaks et de naks, tandis que des mouflons broutent sur les hauteurs. Il a fallu redoubler de vigilance à l’endroit où les éboulements de pierres sont fréquents, le lieu où la jeune fille a été accidentée.Tout se passe bien, aucun mal des montagnes à déplorer, nous arrivons à gérer l’altitude. Nous arrivons sans encombre à Tong Phedi, qui peut être un lieu d’hébergement, si High Camp est complet, ou si les forces des trekkers faiblissent.

 

Nous faisons une pause d’une demi-heure, en buvant un bon thé chaud et en grignotant des biscuits. Pradip nous le dira plus tard, mais c’est le moyen pour lui de voir comment nous réagissons, nous nous comportons pour décider ou non de continuer. Nous rechargeons les batteries avant d’entamer la dernière montée pour High Camp, qui rappelle fortement celle de la dernière partie de l’ascension du Kilimanjaro avec des petits gravillons.

Nous atteignons le camp pour le déjeuner, une vraie délivrance empreint de satisfaction et de fierté. Sur les conseils de Pradip, notre guide, nous mangeons une soupe à l’ail, parce que c’est bon pour l’altitude. Nous complétons le repas avec une assiette de pâtes à la tomate, légumes et thym… Nous nous accordons une petite pause d’une heure après le repas, l’altitude est là et les organismes ont besoin qu’on les préserve.

Nous nous lovons dans nos moelleux duvets que nous avions achetés pour le Kili, la température s’est rafraîchie.

On s’extrait de nos cocons pour faire une petite grimpette à 4980 mètres pour parfaire notre acclimatation. Nous rejoignons ensuite la salle à manger qui s’est déjà bien remplie. Elle est dotée de grandes fenêtres offrant une vue superbe en plein cœur de l’Himalaya, sur 3 glaciers, sur les sommets de Tsulu West, Gangapurna, Annapurna III, Annapurna IV, Yak Wakang.

Nous sommes loin, très loin de notre quotidien, au milieu de la nature, la grande.

 

Ça rend humble, c’est extraordinaire, nous sommes à hauteur des oiseaux noirs, les sucas et surtout nous avons l’impression d’être au niveau de tous les monts que nous admirons depuis une semaine. Quand on jette un œil en bas, c’est très impressionnant de se trouver là.

Les garçons s’attèlent à un atelier « drapeaux de prière » qui consistent à assembler les cinq séries de drapeaux que nous accrocherons au col, le lendemain. Symboliquement, nous inscrivons les noms des êtres qui nous sont chers et la date. Petite pause popcorn et thé, la salle à manger est chaleureuse, c’est très un très agréable moment.

L’Annapurna III est le seul sans nuage, il a comme un chapeau pointu à son sommet. Un convoi de mules arrive, elles sont chargées de victuailles, c’est le ravitaillement. Même elles, pourtant habituées, souffrent dans la montée finale, elles font régulièrement des pauses pour reprendre leur souffle. La nuit amène le froid, le dîner composé de soupe à l’ail et de noodle (pâtes) et riz frit est pris tôt vers 18H30.

Le sommeil est dur à trouver à cette altitude, le cœur bat la chamade, personnellement j’ai hâte de me lever pour atteindre le col. On dormira mieux la nuit prochaine.