Mumbai : une concentration des contrastes de l’Inde contemporaine
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Mégapole économique et industrielle en constante expansion, située sur la côte ouest au bord de la mer d’Oman, Mumbai (ancienne Bombay) est avec ses 15 millions d’habitants la ville la plus peuplée d’Inde.
Capitale commerciale et industrielle, elle est aussi le premier producteur de cinéma indien avec ses immenses studios Bollywood.
Nous accueillons le temps d’un détour par Mumbai en Inde, Dominique (voir sa présentation en bas de cet article) et nous la remercions pour cette contribution! 🙂
Dans cette ville aux multiples facettes, immense métropole où l’argent côtoie la plus grande misère, la coexistence d’univers radicalement différents ne peut pas laisser le visiteur occidental indifférent.
Ses imposants bâtiments victoriens, vestiges du Bombay colonial, cohabitent avec ses buildings rutilants poussant au milieu de bidonvilles surpeuplés.
D’impressionnants contrastes et de choquantes disparités sociales caractérisent les divers modes de vie de populations qui cohabitent dans un climat de paix.
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A quelques mètres du parc Oval Maidan où les joueurs de cricket témoignent de la survivance d’un mode de vie britannique, les milliers d’indiens migrant chaque année des campagnes dans l’espoir de trouver un emploi à Mumbai s’installent sur les trottoirs dans des abris précaires en attendant d’accéder au logement dans un bidonville.
Autour des gares Victoria Station et Church Gate, matin et soir des milliers d’employés de la classe moyenne venant de leur banlieue rejoignent leur travail dans les nombreuses entreprises de la ville.
Hormis la surpopulation, la circulation intense et l’irrespirable pollution, pas de grande différence avec le mode de vie d’un centre ville européen.
A quelques rues seulement, on découvre des quartiers ressemblants à des villages traditionnels avec leur marchés, leurs multiples métiers à même le trottoir : le barbier, le vendeur de médicaments ayurvédiques, le distributeur de dabawallas,…
Les habitations précaires bricolées avec des matériaux de récupération divers, dépourvues d’eau potable et d’évacuation s’entassent le long de ruelles dans tout espace disponible pour former des bidonvilles.
Malgré les apparences, la vie du bidonville est organisée avec ses commerces, ses petits métiers, ses installations sanitaires communes, ses habitants souriants et toujours affairés. Car ici, tout le monde travaille et cumule de petits travaux pour se construire un avenir meilleur.
Quel étonnement de voir ces femmes préparant le repas sur un trottoir et d’apercevoir à l’intérieur de leur petit espace d’habitation une cuisine organisée, rangée, nettoyée. Les sourires accueillants, la gentillesse, la dignité, l’apparence et la tenue vestimentaire toujours correcte ne cessent d’étonner le visiteur qui ne peut qu’admirer le génie d’adaptation de cette population indienne.
Dans Mumbai, on ne trouve pas contrairement à d’autres villes indiennes de nombreux temples hindouistes et la ferveur n’est pas au rendez-vous dans une ville résolument tournée vers l’avenir.
Mumbai n’est qu’un aspect de l’Inde d’aujourd’hui. Dans ce pays immense, les écarts entre classes urbaines favorisées et inde rurale, entre l’Inde moderne et l’Inde traditionnelle sont tellement importants qu’il serait réducteur de penser que ce que le visiteur découvre ici est un témoignage de la vie dans l’ensemble du pays.
Mais un petit coup de projecteur sur l’Inde de demain, son extraordinaire développement économique, ses transformations sociales, les formidables capacités d’adaptation de sa population ne semble que justice. Non, ici, il n’y a pas que de la misère…
Dominique
Je m’appelle Dominique et j’habite à Bordeaux. J’aime voyager et je pars aussi fréquemment que mon emploi du temps me le permet, plusieurs fois par an. Voyager, c’est tenter de comprendre le monde, perdre ses préjugés, appréhender l’humain dans sa diversité et ses richesses. Ce goût pour le voyage, je le dois à ma passion pour la littérature. Pour voyager, il faut rêver. Etre ailleurs me donne l’impression de pouvoir vivre plusieurs vies, d’avoir l’opportunité d’être quelqu’un d’autre. C’est une porte ouverte sur l’imaginaire et le meilleur moyen pour se trouver soi-même. Pour moi, c’est ça l’aventure ! J’aime particulièrement passer du temps dans de grandes villes. Habiter, déambuler sans but précis, n’avoir rien à faire, m’imprégner d’une atmosphère, vivre au rythme de ses habitants. Il faut se fondre dans le paysage pour comprendre les modes de vie différents, les traditions et les coutumes d’une culture qui n’est pas la nôtre. Je suis allée dans divers états et villes des Etats Unis et du Canada, en Inde, en Israël, en Jordanie, au Cameroun, à Cuba, en Grèce, au Maroc, en Tunisie, à Bali, à la Réunion, dans les Caraïbes, dans les pays européens…