AVENTURENEPAL

Retrouvez notre série d’articles consacrée au mythique trek du tour des Annapurnas, au Népal.

Jour 1 : lundi 28 avril 2014 Katmandou vers Nadi (790 mètres)

Moyen de transport : bus local, prix : 500 Roupies/personne Heure de départ : 7h00 Heure d’arrivée : 17H00

« En bus local, on sait quand on part, on ne sait jamais quand on arrive ».

Les bus locaux sont folkloriques comme dans la plupart des pays. Peu coûteux, ils permettent à une population nombreuse de se déplacer, la plupart des Népalais n’ont que la marche comme moyen de locomotion, alors ce qui peut paraître un moyen de transport de fortune pour nous, occidentaux est une aubaine pour eux.

Ce sont des petits bus très colorés, un ou deux rabatteurs restent debout à la porte ouverte, tout le long de la route ils hèlent les clients potentiels, ils aident aussi le chauffeur en lui indiquant les obstacles sur le trajet. Un code sonore bien établi leur permet de communiquer, dans le vacarme ambiant.

Les portes sont recouvertes de métal, si bien que les assistants du conducteur tapent une fois pour indiquer au bus de s’arrêter et plusieurs fois pour repartir ou continuer, ça pourrait presque s’apparenter à des percussions.

Il faut ajouter à cela l’indispensable klaxon, qui sert de clignotant, chaque dépassement s’accompagne d’un concert de sonorités qui différent selon les véhicules et sachant que la route est un axe majeur, je vous laisse imaginer l’environnement sonore particulièrement riche.

Oreille sensible, s’abstenir.

Le voyage, c’est ça, ce sont les images, les odeurs, les couleurs et les … sons.

 

Pour faire 200 km, il faut compter au minimum 6 ou 7 heures de route, les arrêts sont très fréquents, les gens montent et descendent en permanence. Les gens s’entassent, discutent, plaisantent, les femmes restent en général à l’avant, le plus souvent aux places juste à côté du chauffeur, elles arrivent chargées de courses, bien souvent avec de jeunes enfants accrochés à leur cou.

Nous étions assis juste derrière le chauffeur, c’est une place de choix pour observer tout ce qui se passe, on n’en laisse pas une miette. Peu de temps après notre départ, le bus s’arrête dans un garage, une grosse pièce au niveau de la direction doit être changée.

Nous descendons nous dégourdir les jambes, les rabatteurs donnent un coup de main sous le regard attentif des nombreux clients descendus voir. Chacun prend son mal en patience, tout le monde est calme, tout se passe paisiblement. La pièce est changée, nous pouvons repartir.

Vers midi, on entend le bruit caractéristique d’un pneu qui se dégonfle, nouvel arrêt. Nous sommes à plat, rien d’étonnant quand on voit l’état des routes que nous parcourons, c’est truffé de nids de poule.

Par chance, nous sommes près d’un garage, ce qui permet une réparation rapide, et ce n’est pas toujours le cas. Quand ça arrive dans un endroit isolé, les bus ou camions attendent qu’un autre véhicule, prévenu, apporte la roue de secours.

Le voyage nous apprend à être patients. Au terme de 10 heures de route, nous arrivons à destination, nous avons accompli l’intégralité du trajet, la piste de terre ne va pas plus loin. Nous descendons les fesses en compote, c’est donc avec grand plaisir que nous achevons notre trajet à pied pour rejoindre notre hôtel au terme d’une petite balade de ¾ d’heure.

 

 

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